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Voyageurs des strates
7 mars 2008

Zatoya

Samedi 1er mars 2008 - ZATOYA - NAVARRE

Henri, Jean Claude, Olivier, Xabier, Serge.

2008_mars_Zatoya015

T.P.S.T. 6 heures.

Après une prise de météo espagnole approximative, je décide de maintenir la sortie.

Rendez vous chez Olivier. Chance, il est réveillé et boit son café.

Nous partons à 2 véhicules, pendant le trajet il tombe une petite pluie fine2008_mars_Zatoya030.

Je fais le plein de gasoil dans un village espagnol improbable, dans ce fin fond de pays oublié des hommes, car ma jauge clignote, d’abord orange, puis rouge vif, alors qu’on commence à ne plus voir la couleur du ciel.

On ne dit rien, on se parle en français, car ici on ne sait pas trop s’il faut parler basque ou espagnol. Une rafale de mitraillette est si vite arrivée.2008_mars_Zatoya033

On se gare au bord du nouveau pont du Zatoya. L’ancien pont ayant été dynamité sur place, toutes ferrailles à vif, au beau milieu de sa carcasse de béton d’avant guerre. On est bien en Espagne, pas de doute sur ce point. Ça caille un peu, on casse la croûte sous le ciel menaçant, j’ai un peu peur, mais juste un coin de ciel bleu nous ragaillardit un brin.
2008_mars_Zatoya036Il faut savoir que cette cavité a sa gueule d’ouverture à environ 30 cm au dessus du niveau d’étiage minimum du ruisseau Zatoya.

Pour donner une idée, dès l’entrée, la cavité s’enfonce de plusieurs mètres sous terre (donc plus bas que le ruisseau) via un siphon ensablé à chaque orage. Glups !

Pour couronner le tout, en fond de méandre, la plupart du temps, on est stoppé par un deuxième siphon rarement franchissable, car rarement désamorcé. Sauf que ce détail là, je l’avais complètement oublié.

Je ne m’en suis rendu compte que longtemps après l’avoir franchi, alors qu’on rampait dans une boue assez caractéristique d’une mise en charge totale, les parois tapissées du sol au plafond (assez bas d’ailleurs), et qu’Olivier me signifiait : « Oh oh ! Ça sent le siphon par ici ! »

Inutile de vous dire qu’à la moindre pluie, le siphon nous aurait piégé comme des rats2008_mars_Zatoya037.

Donc, fissa fissa, nous explorons toute cette partie, qui est d’ailleurs magnifique, jusqu’à une obstruction peu engageante. Probablement le terminus.

Heureusement, nous avons été largement récompensé par de magnifiques concrétions, de magnifiques galeries, de beaux méandres. La plupart de la progression se fait dans un cheminement type canyon, avec un filet d’eau limpide. Beaucoup de gours,2008_mars_Zatoya044 de roches meurtries, quelques passages aquatiques (de l’eau jusqu’à mi-cuisse) du bien beau calcaire.

Je n’oublie pas dans mon inventaire les volumes étonnamment grands de ces galeries. Encore une où on aurait pu rouler à VTT.

Nous trouvons tous les passages sans problème, y compris au retour. Dehors vers 18 heures, et un ciel toujours aussi gris. On a eu du bol.

Pour fêter ça, on s’offre une petite boisson pétillante au bar à Orbaiceta (avec pistaches et cacahuettes pour pousser), puis deux, puis trois, puis….. Bon, on rentre ?

Une dernière tournée de cacahuettes et nous terminons nos conversations sur les beaux souvenirs de cette magnifique cavité2008_mars_Zatoya045.

Tout bien réfléchi, finalement, ça aurait été un bon endroit pour mourir en spéléo.

Serge

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