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Voyageurs des strates
21 septembre 2010

Peñas de Aia - les 3 couronnes

mardi 21 septembre 2010 – les 3 couronnes ou Peñas de Aia (Haya) – Gipuzkoa

Je vais pas vous raconter ma vie, mais voilà plus de 30 ans, j’ai habité la Zup à Bayonne, 6ème étage. 1Tous les jours, quand j’ouvrais les fenêtres pour aérer la chambre, j’avais le spectacle grandiose de la chaîne des Pyrénées qui s’offrait à mes yeux embrumés de sommeil.
Été comme hiver, 3 pics en particulier m’appelaient. Tous les jours ils m’appelaient.
C’était les 3 couronnes, aussi nommées peñas de Aia.

Ça a duré plus d’un an et ça fait 30 ans que ça me titillait.
Bon, ben, aujourd’hui, ça, c’est fait !4

Départ aux aurores, vers 8 h 00, arrivée au parking du col d’Elurretxe (490 m) vers 9 h 30. Une seule bagnole est garée avant moi, je suis bien seul.
Je décide de faire le parcours complet, enchaîner les 3 pics, itinéraire décrit sur l’excellent site www.topopyrenees.com. Bon, pas très prudent de le faire tout seul, vu que je ne connais pas le chemin et que certains passages sont exposés. Mais bon !5

Je chemine plein sud, le long du GR121 que je quitte comme pas indiqué du tout à une clôture. J’évite donc le refuge d’Aritxulegi et je monte, plein nord cette fois, vers le pic d’Erroilbide, non sans hésiter à 2 ou 3 reprises tant les marquages sont soupoudrés avec économie. Après quelques passages où il faut pas regarder en bas, j’atteins Erroilbide (832 m), il est 11 h 15, je suis seul sur le site.

De là-haut, la vue est splendide de tous les cotés. On voit la côte de San Sébastien à Bayonne, on voit la Montagne, de la Rhune au pic d’Anie.7

La partie délicate, c’est maintenant. Je me pose quelques minutes pour établir mon testament que je glisse au fond de mon sac au cas où il m’arriverait malheur dans les dalles bien exposées, avec du gaz en dessous. Je repère les amarrages où je poserai la corde pour la prochaine sortie club du mois de décembre. Heureusement, les prises sont bonnes et le rocher est bien sec. Là aussi, ne pas regarder en bas !9

Finalement, le simple fait que vous puissiez lire ces lignes prouve que j’ai réussi à passer sans dommage. Désolé pour les amis à qui j’avais légué tous mes objets chers, à mes enfants qui auraient pu jouir de ma fortune, à ma femme qui aurait pu trouver mieux, ce sera pour une autre fois. Donc, assez rapidement, 11 h 30, j’atteins le 2ème pic, le Txurrumurru (821 m) et je casse une petite croûte au moyen de 4 biscuits secs.

Maintenant, c’est que du gâteau. Le dernier des 3 pics (Irumagarrieta 806 m) est avalé en quelques minutes et je sais qu’il n’y a plus de difficultés techniques. bJe précise « techniques » parce que bien entendu, je redescends au feeling, sans regarder mon topo, ni prendre le cap et là, bien sûr, je me plante. Au lieu de partir nord-ouest et passer par la sculpture de Chillada puis la cueva del Juncal, je longe une clôture engageante, mais manque de pot, elle m’amène beaucoup trop à l’est à travers une forêt, belle, certes, mais loin du point de départ de ce matin.

Au final, j’atteins quand même la route, mais je me cogne 1 km de bitume, ça use les souliers ! J’arrive enfin à la voiture à 12 h 30, où je retrouve un type du sommet qui, lui, a pris le bon chemin depuis le haut.

Sympathique itinéraire, surtout le long des crêtes, où l’on découvre la côte Basque sous un angle assez inhabituel. Venez donc m’accompagner en décembre.

Serge

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Commentaires
U
J'ai jamais compris pourquoi tu rêvais toujours de tracteurs et de faucheuses.<br /> <br /> Maintenant, je sais pourquoi !<br /> Les champs de colza !
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A
Et bien tu vois,l'avantage d'ouvrir ses volets,même à la ZUP,c'est que ça fait rêver.Moi,je suis resté cinq ans en Eure et Loir et j'ai jamais rêvé,quand j'ouvrais la fenêtre,c'était tout plat,des champs de colza à perte de vue,bonjour le blues !<br /> merci pour le lien,très beau site
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