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Voyageurs des strates
26 janvier 2020

Ski de rando - Vallée d'Ossau

Sortie proposée : Ski de rando

Lieu : Col du Pourtalet- Pic de Canaourouye

Date : 26.01.2020

Personnes présentes : Darioush, Jean Philippe, Lætitia, Étienne et Valérie P

 

PETIT SOMMET DEVIENDRA GRAND !!


7h00 Ça va se découvrir !!

Départ matinal et pluie bien présente. Je croyais que Météo Ciel avait annoncé des éclaircies pour aujourd’hui ? Allez soyons optimistes ça va se découvrir, on y croit !!...

Je rejoins Jean Philippe à La Bastide Clarence, bien motivé pour chausser le snow dans une neige fraiche et reprendre les activités de montagne. Haaa, sûrement une bonne résolution de 2020.

 

9h00 Les retrouvailles

Rendez-vous à Sauveterre. On retrouve notre équipe de choc, Darioush, Laetitia, Jean Philippe et Étienne. Malgré le temps incertain, nous sommes tous motivés et prêt à explorer les sommets de la vallée d'Ossau. Après un - 100 étroits ça sera un + 600 la tête dans les nuages pour tout le monde.

 

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10h00 La rando des sportifs !

Nous arrivons à Laruns. Et oui les sportifs c'est comme ça, pas trop tôt le matin, et efficaces l'après-midi.

Nous récupérons les skis, les DVA et tout ce qui peut nous servir à crapahuter dans la neige et arriver jusqu'à notre destination finale, le sommet Heu... C'est quoi déjà son nom ... ah oui le Pic de Cuyalaret.

 

Jean Philippe récupère un Split (un snow qui va lui servir de ski de rando à la montée.) Très belle invention ... En théorie !! Petit cours pratique sur la mise en application, et nous voilà partis, équipés comme des montagnards aguerris, direction le col du Pourtalet. Cette fois-ci c’est avec de la neige dans les essuie-glaces. Bon, c’est toujours plus agréable que la pluie. Moi je vous le dis ça va se découvrir !!

 

Petite précision concernant les conditions et la randonnée (Et oui un peu de sérieux dans ce CR !!!) 

Le BRA (Bulletin risque avalanche) nous indique des conditions à risque d’avalanche 3 (risque marqué) sur 5 au-dessus 2000m et 2 sur 5 en dessous. Il est indiqué que de rares avalanches moyennes restent possible en partant des pentes raides. Ce qui ne sera pas notre cas et que le risque est limité en dessous de 2000m. Mais il faudra quand même rester vigilant.

Concernant la randonnée il nous faudra compter 3 heures à la montée et 1 heure à la descente peut être un peu plus pour une sortie initiation.

Les conditions météo annoncent de la neige dans la matinée et des éclaircies à partir de 11 heures. Alors pourquoi se presser. Si on peut avoir le soleil dès le départ !

 

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11h00

Nous arrivons à destination près de la Cabane de l’Araille (1720m). Le parking est déjà saturé de voitures. Hé oui les anciens et les sportifs ça se lève tôt. Le brouillard ne les a pas découragés, mais nous non plus.

Nous sortons nos affaires des deux voitures, tout en admirant le cirque d’Anéou sous son beau manteau blanc. Enfin ce que l’on peut apercevoir... Parce qu’il faut faire marcher son imagination.

Mais nous sommes chanceux, car le soleil pointe le bout de son nez et nous laisse entrevoir un paysage aux reliefs bien marqués, malgré les nuages qui s’accrochent aux sommets environnants.

« On sent que ça se découvre !».

Avant de chausser les skis on se met dans l’ambiance avec un cours sur l’utilisation du DVA.  Hé oui car le ski de rando c’est aussi s’exposer aux avalanches. Mais pas de panique Monique nous ne sommes pas des suicidaires juste des précautionneux avertis.  Après une démonstration rapide mais efficace, c’est l’heure de mettre les peaux. Les quoi ? Les peaux de phoques c’est ce que l’on colle sous les skis pour avancer !

Ahhh !

Il faut dire que nous ne sommes pas les seuls à trainer des pieds pour les horaires de départ. Des groupes de raquettistes entament, dans le même élan de motivation, leur ascension sur les sommets avoisinants.

DVA allumé, skis en positions, c’est parti pour deux heures de crapahutage et de randonnée idyllique !   Enfin presque car avant d’arriver au pont, situé au début du plateau d’Anéou, il faut descendre ... Et ça, ça sent la chute !!! Laetitia s’élance en première, nous pouvons lui attribuer la médaille d’or de la plus belle chute et gardera son classement jusqu’à la fin de la sortie. Rejoint de près par Darioush qui cette fois restera sur ses skis… Enfin… pour le moment.

Etienne quant à lui descend avec grâce et agilité comme s’il était né avec des skis aux pieds. Jean Philippe a préféré tracer tout droit. Haaaa les snowboardeurs. 

En vue des traces non présentes en direction du sommet de Cuyalaret (et une incertitude de l’itinéraire) nous décidons d’entreprendre un sommet bien plus intéressant (que je connais déjà) mais légèrement plus haut !! Et d’un autre point de vue, quand on se retrouve avec une équipe de choc il faut revoir ses objectifs à la hausse !!

 

11h20 Le faux départ

Nous traversons le pont, skis aux pieds, bâtons réglés, DVA branchés et blousons déboutonnés. Il faut dire que les quelques mètres nous ont déjà donnés chaud !

Azimut sur le centre pastoral, (1778m) quand tout à coup nous perdons Jean Philippe victime d’une chute inopinée, dans un faux plat montant. En le voyant peiner pour se remettre sur ses deux jambes nous constatons un problème inhabituel. Je décide d’abandonner l’équipe pour prêter main forte au désespéré !

En constatant que le problème ne venait pas de Jean Philippe (Par chance) mais bien de ses faux skis une question nous viens à l’esprit « Tu n’aurais pas mis les peaux à l’envers ? »  « Il y a un sens pour les mettre ? » 

Le vendeur n’a pas du boire que de l’eau lors de la démonstration du collage des peaux sur le split !

Le Problème à moitié résolu nous retrouvons les membres de l’équipe qui dans l’attente, se sont entrainés à faire des conversions !  On reconnait les bons élèves !

 

Plus que 2 heures, promis !!

Pris par la dynamique du groupe, nous doublons les raquettistes et autres passionnés de montagne partis juste avant nous. Il faut dire que les deux loustics, ne chôment pas à la montée !! Nous arrivons sous le Pène de la Glère qui nous dévoile un bout du cirque d’Anéou.

On n’est pas bien là !!! le soleil commence à faire surface, parfait pour peaufiner son bronzage.

Lors de la montée deux groupes se sont formés, Darioush et Étienne, les sportifs dont le dénivelé ne leur fait pas peur, que nous distinguerons par deux petits points et les admirateurs de paysage (Jean Philippe, Laetitia et moi-même) qui préférons prendre le temps et savourer la montée.

 

14h00 Arrivée au Plaa de la Gradillère.

Les yeux de certains se fixent instinctivement sur l’objectif fixé ! « On part tout là-haut !! ? » Bon effectivement ça sera peut-être 1 heure de plus !! mais nous sommes dans les temps pour monter au sommet et laisser les frontales au fond du sac !

Nous reprenons des forces en cassant la croute et en admirant le panorama. C’est aussi l’occasion de faire une pause bien méritée. Hé oui la descente ça se mérite !! 

Sans nous presser nous reprenons les skis par une belle diagonale direction le col d’Houer. Jean Philippe ouvre la voie.

Après quelques conversions, nous arrivons en haut du col. Pour certains, les jambes et la fatigue commencent à se faire sentir, mais l’équipe est toujours motivée pour rejoindre le sommet !!

Allez dernière ligne droite !!

Nous reprenons les skis, il ne reste plus qu’à suivre l’arête nord sur 200m pour arriver au sommet du Pic de Canaourouye (2347m).

La montée ne se fait pas sens mal, mais la neige est bonne, et les conditions optimales. Après une pause pipi perturbée par des espagnols, quelques arrêts pour admirer le paysage et reprendre son souffle, le sommet s’ouvre devant nous. Un cairn recouvert de neige nous indique le point culminant, nous voilà au sommet du fameux Pic.

 

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16h00 La conquête

Quel spectacle magnifique, nous pouvons admirer la vue à 280°. Sans un nuage à l’horizon, Nous distinguons le Pic du Midi D’Ossau, le Peyrejet et tous les sommets du cirque d’Anéou et de la frontière voisine, immaculés de blanc, et pour certaines vierges de traces !!

Nous prenons le temps d’immortaliser cet instant. Nous prenons même un moment pour s’initier au photo montage (digne d’une ascension au K2) avec une bonne dose de rigolade. Halala !! Avec une équipe de choc ce weekend est devenu exceptionnel !!

Au sommet il reste deux Espagnols aussi pressés que nous…

Il est temps de descendre. Nous préparons les skis pour les pentes raides heuuu.. Les petites pentes choupinettes, nous rangeons les peaux dans le sac à dos, les chaussures serrées, les skis verrouillés ! et c’est partie mon kiki !!  

16h01 Les premières chutes

C’est parti mon kiki… enfin surtout pour Jean Philippe qui décide de faire sa trace là où la pente est la plus raide. Le reste de l’équipe, moins rassurée, préfère les pentes choupinettes de la crête, redescendre au col d’Houer avant de retrouver le cirque d’Anéou. Sur cette portion la neige est légère et profonde. C’est l’assurance de chuter sans crainte et à volonté… et en plus c’est gratuit ! C’est chose faite pour Lætitia, Darioush et Étienne. Moins d’une minute après le départ du sommet, chacun est déjà tombé une… ou plusieurs fois !!!  Valérie coach, rigole et… filme ! Vous ne le savez pas encore mais Leize et Mendi va bientôt devenir une boîte de prod’ !

Il faut bien 15 20 minutes à nos apprentis rider pour retrouver Jean Philippe qui commençait à se demander si nous étions bien descendus sur le bon versant de la crête. 30 secondes de descente pour lui contre 20 minutes pour le reste de l’équipe… va comprendre !

17h00 Tomber pour mieux se relever

Les chutes se suivent et ne se ressemblent pas… enfin pas toujours ! L’Histoire retiendra un magnifique « face plane » d’Étienne. Le plantage net propre et précis de Darioush dans une congère. Mais surtout, surtout le « J’peux pas m’arrêteeeeeeeeeeer » suivi d’un arrêt d’urgence mémorable de Laetitia. En attendant, la joyeuse équipe qui n’a pas tout à fait le style montagnard à la mode comme les deux Espagnols croisés au sommet, les distance largement dans la descente. Sans doute grâce à sa supériorité technique. Ba oui, on tombe beaucoup mais on apprend vite =P 

 

17h30 Derniers virages

Le soleil, tout comme nos skieurs du dimanche, poursuit sa descente. Derniers virages dans une neige bien labourée. Dernières chutes mais moins fréquentes ^^ Il s’en est fallu de peu pour que Jean Philippe percute un groupe de raquettistes eux aussi sur le retour. L’instant de quelques secondes, il croise le regard d’une belle soixantenaire fort bien maquillée. Coup de foudre et électricité dans l’air !!! Mais pas le temps de laisser son cœur balancer, il faut déchausser les skis et remonter à la voiture.

17h35 La fausse arrivée

Pour Valérie, Darioush et Étienne cette étape ne présente pas de difficultés particulières. Mais pour Lætitia et Jean Philippe, impossible d’enlever les skis de Leatitia. Ba merde alors ! Heureusement que passent par-là deux jeunes espagnols en collant pipette du style « on part à la nuit tombée les gars et est pas là pour rigoler ! ». Lætitia se fend alors d’un magistral « sabes como QUITAR los esquís? ». Mais comment peut-on ne pas savoir enlever ses skis de randos à la fin d’une course ?! À ce jour, le mystère demeure entier et nos deux beaux espagnols en sont encore bouche bée xD

 

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17h40 Ahhh la voiture !

Retour voiture. On se change, range les affaires et file vers Laruns pour rendre le matos.

Trinquer une fois, puis deux puis trois avec du Monaco ou bière citron au choix, there is no alternative (certains se risqueront au chocolat chaud) et programmer déjà la prochaine session ! 

 

Valérie POITOU pour la montée
Étienne JOBARD pour la descente

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