Canyon du Bitet inférieur

Dimanche 1er août 2021

Les grenouilles : Gérard, Romuald, Kristof, Bixente, Darioush

La grenouillette : Valérie V

TPDE : 5h30

Un des plus majestueux canyon des Pyrénées Atlantiques nous attend pour entamer ce mois d'août. Ce serait peu dire que j'en rêvais depuis longtemps...

Tout le monde est à l'heure, 8h30 exactement, au parking de Sauveterre pour une ultime optimisation carbone-friendly : seul le camion de Bixente suffira pour nous convoyer tous les six. Presque une ambiance de car scolaire.

Au niveau du petit pont du Bitet, tous les indicateurs sont au vert, la réglette affiche un niveau rassurant de 38 cm. Un autre groupe de canyonneurs fait son apparition. Nous en connaissons certains membres, qui n'ont pas manqué de nous appâter avec leurs viennoiseries !

Ils optent pour une navette tandis qu'au Leize Mendi, nous allons encore devoir faire péniblement usage de nos pieds. 30 minutes plus tard, double douche froide : un petit plouf dans une eau qui s'annonce aussi cristalline que glacée. Pas le temps de réfléchir ni de s'acclimater, Kristof se sacrifie et nous installe la première main courante en mode semi-immergé.

Après avoir usé de nos pieds nous usons à présent de nos bras afin d'échapper aux tumultes torrentiels. Le parcours est ponctué de quelques sauts, certains en dégainent même cette excroissance qui pendouille habituellement et inutilement derrière la tête...Qui a dit que ce canyon était aquatique ?

Episode du sac perfide n°1 : comme à l'accoutumée, nous balançons négligement nos sacs dans une vasque sautante, manque de bol celui de Valérie, le dénommé Juanito, préfère se dissimuler derriere un petit, mais costaud rideau d'eau. Malgré les tentatives malhabiles de Kristof et Romuald depuis le haut, munis d'une corde lestée d'un sac, Juanito n'en déloge pas. Je tente alors la méthode jet-ski brassée depuis la vasque, histoire de ne pas y passer la nuit, car personne ici n'a de frontale.

Episode du sac perfide n°2 : évidement, on remet ça au niveau de la "queue de cheval". Le mien part sur la gauche, hors champ visuel à la sortie de l'eau. Mais pire encore, celui de Kristof manque à l'appel. Il ne pouvait nous entendre, immergé sous un becquet...Encore un coup des Lam..heuuu non c'est le Béarn ici.

S'en suit la pause déjeuner trop plein de sandwichs bourratifs et humides, le groupe d'espagnols enragés qui nous passe devant, Valérie qui manque de peu la réception d'un saut à la margelle glissante (mais bon, ça reste un détail), la cascade de 35m qui tambourine sur le casque.

Episode du mouskif coincé du...de la vis : Bixente se montre volontaire pour équiper le dernier rappel, sans savoir ce qui l'attend. Gérard descend sonder la vasque que l'on soupçonne de profondeur. Romuald confirme la sautabilité et Kristof est candidat. Le groupe du bas observe patiemment Bixente, au déséquipement, se débattre avec le primaire farceur. Et pends-toi dessus que je te dis !! Notre coéquipier se réchauffe à vue d'oeil pendant que Valérie claque des chicots à la cadence d'une mitrailleuse Gatling...

Fort heureusement, la sortie est toute proche. Dernière préoccupation : trouver LA table de pique-nique et recouvrer les calories abandonnées dans la nature.

Darioush

Photos : Gérard