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Voyageurs des strates
13 avril 2023

Jeudi 13 avril 2023 - Perta Jano - Orbaizeta

Jeudi 13 avril 2023 - Perta Jano* - Orbaizeta

Alexis, Darioush, Joël, Serge

T. P. S. T. 7 h 00

Historiquement, en cette année où Zucchero chantait Senza una donna, et Lagaff beuglait La Zoubida, notre regretté Jean Lafaurie (le fameux Jeannot donc), prospectait, quasiment jour et nuit, sur le Mendilaz et tous ses alentours, seul, comme un sauvage.

Un jour il tomba sur une perte, dans le vallon de Sariozarreko erreka, entre le pentano de Irabia et la route qui y mène, perte qu’il dégagea à coup de bottes avant d’inviter le club à y poser les siennes.

L’on y alla, l’on y prospecta, l’on y topographia, topo que l’on perdit, l’on s’y perdit aussi, l’on l'abandonna, l’on l'oublia, 30 ans passèrent…

Puis, suite à un flash mémoriel, je décide de la retrouver, ayant une petite idée de l’endroit.

- 11 février 2022, après moult harcèlements, Gilles P**. nous donne une indication géographique vaguement approximative.

- 10 mars 2022, avec Alexis et les pseudo-indications ci-dessus, nous cherchons, en vain, cette foutue perte, non sans crapahuter plusieurs heures dans 2 vallons en progression quasi verticale.

Notre parcours

- Le 7 novembre 2023, avec cette fois-ci la compagnie de Gilles, **un ancien ami du club que j’ai arraché à son confort télévisuel, nous finissons par retrouver notre perte, prospectée 30 ans auparavant, et, depuis, donc, oubliée autant des hommes que des brebis. On explore les premiers mètres pour se donner l’envie d’y revenir avec force et percussion.

99005_Situation Perta Jano

 

F

 

- Ce jeudi 13 avril (heureusement, ce n’était pas un vendredi 13) nous y allons.

Évidemment, les éléments sont contre nous, pluie, neige à 1100 m, froid…

météo Orbaizeta jeudi 13 avril 2023

On décide naïvement de constituer 2 équipes :

-             un binôme d’explorateurs/équipeurs
-             et un binôme de topographes.

Comme on est 4, la division tombe juste, et c'est vachement bien !

Dès les premiers mètres de progression, on entend la perte qui coule, bien plus que la dernière visite. Un premier puits d’une douzaine de mètres nous appelle, on perce, on fore, on l’équipe d’une corde de 29 m. Alors qu’on épuise rapidement la première batterie de 2,5 Ah, on découvre qu’on a oublié une batterie à la bagnole, et, bien sûr, la plus grosse. Champions ! Reste plus qu’une 1,5 Ah, de quoi faire tout juste un demi-trou.

Les deux autres, bien entendu, dès le sixième point topo, avec les visées sous la flotte, le disto trempé, le compas mouillé et le carnet dégoulinant, on décide de renoncer.

Alexis, Darioush et Joël terminent le taraudage d’anciens Spits, et, Joël et moi en posons de nouveaux, à l’ancienne, au tamponnoir - ça réchauffe.

A

B

 Au final, nous avons utilisé un C 29 (avec le nœud à 20 cm du sol) + une C 39 (avec le nœud à 25 cm du lac).

On est déjà un peu mouillé, mais ça va, on progresse désormais dans un très beau réseau actif (20 cm d’eau) sur environ 500 mètres. On se sépare à la recherche d’un hypothétique deuxième réseau, en vain.

On trouve pourtant de belles salles, de grands volumes, de beaux phénomènes minéraux.

E

C

D

Pour y revenir :

-        Préférer une C 50 en prévoyant 3 amarrages supplémentaires dès le départ, à la lèvre du vide, 3 mètres plus haut que notre départ à nous, un peu trop exposé,

-        Du coup, apporter de quoi planter des spits ou poser des amarrages,

-        Une autre C 50 pour la suite, jusqu’à la base des puits,

-        5 ou 6 dyneema en tout sur amarrages forés / ou amarrages naturels,

-        7 ou 8 amarrages sur spit,

-        Prévoir des bouts de corde pour le fond, 2 ou 3 sangles, pour quelques passages délicats.

C’est une cavité intéressante, on reviendra, c’est sûr, mais en été !

Serge

 

* À noter ici une étrange particularité de la langue espagnole, en effet, dans ce vallon, le J de Jano ne se prononce pas « rano », comme une « jota », le vrai j espagnol, mais bien J comme, heu... comme Jeannette.

À l’origine, bien entendu, c’était la « perte à Jeannot », qui s’est transformée très vite en « Perta Jano ».

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Commentaires
J
C'est d'autant plus curieux que le "j" de jeannette est imprononçable pour un espagnol ... (mais pas pour un Portuguais !)
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