Aincille en mai, bonheur et paix

Mercredi 25 mai 2011 – Aincille

Denise, Aritz, Franck, Gilles, Serge

Comme je suis homme de parole, j’amène 4 personnes en initiation découverte spéléo à la grotte d’Aincille. Je sais ce que vous allez dire, initier Denise, spéléolette depuis plus de 15 ans, j’abuse. Je rétorquerai, qu’avec Denise, il faut s’attendre à tout, même qu’elle soit à l’heure. Étonnant, non ? Et puis, il lui suffit d’un sourire pour nous faire croire qu’elle est une éternelle débutante.

Donc, rendez-vous au local pour les essayages de casques et essayage du café.
Départ pour Aincille sous un soleil à se découvrir d’un fil... Heu, non, on est en mai, on fait ce qu’il nous plaît.
Tous bien harnachés dans nos combis trop petites, nous passons un peu plus d’une heure à remonter puis redescendre le petit actif qui circule dans cette belle cavité qui ravit toujours les plus blasés d’entre nous. On se mouille jusqu’aux cuisses lors du franchissement de la cascatelle et jusqu’au gloub-gloub pour les personnes de petite taille. Finalement, même dans les laminoirs à quatre pattes dans l’eau, ça passe bien, je n’en entends pas un qui râle. Comme j’ai un bon public, tous les 10 mètres j’en profite pour étaler ma culture géologique à ces novices, buvant mes paroles, posant des questions. On sent qu’ils sont avides de connaissances et avides surtout que je les aide à retrouver la sortie.
Bon,  ceux qui me connaissent savent bien que mon niveau en géologie s’arrête à la simple notion que le calcaire, c’est dur et l’argile, c’est mou. Aussi, quand l’un de mes invités m’a demandé la différence sémantique entre une roche ignée et une roche métamorphique, inutile de vous dire que je le lui ai montré clairement en lui balançant au visage une poignée de terre molle et bien grasse et en lui disant doctement : « tiens, ça c’est de la tétaphormosique, tu veux tâter de la ingnisée maintenant ? » (Je ramasse alors une pierre de 3 kilos)….. « Non, non, j’ai compris qu’y me dit ! ».
Une autre question ?

Non, plus d’autre question !
Nous essayons tous les petits passages, y compris l’escalade vers le niveau supérieur. Un peu casse-gueule, mais bon, c’est passé sans trop de mal pour une partie d’entre nous. Les autres patinent encore à la base de la patinoire, et plouf.

Vers 17 h, nous sortons sous un soleil brûlant qui nous fait regretter l’ambiance fraîche et apaisante de l’intérieur. Rien que pour ça, c’est bien la spéléo.

Finalement, mes hôtes ont été satisfaits et m’ont immédiatement demandé quand sera la prochaine initiation.

Oyanbeltxa le 19 juin que je leur dis !
Toutes les photos sont de Franck. Merci à lui.

Serge