Stage Perf de Nico et Iban

Stage perf CDS 64 du 19 au 24 février 2012 ( photos prises par Cécile Souleau )

Dimanche 19 février 2012

Arrivé au gite le saison à Licq-Athérey tout le monde n’est pas encore présent. Pour ceux arrivés le plus tôt, corvée d’inventaire. Comptage de cordes, plaquettes, mousquetons, etc… Gwen et moi même débutons en la matière et ça se voit. Des nouveaux modèles de mousquetons font leurs apparitions : les noirs, les roses et blancs, les argentés, les inox et par manque d’inspiration une catégorie « autres ». Après que Mathieu ai esquissé un petit sourire certainement moqueur, il n’y a plus qu’à tout recompter ! Les stagiaires et moniteurs arrivent les uns après les autres. Après une bonne garbure bien consistante c’est l’heure des présentations. Pour faire vite, Christiane Charles (48), Cécile Souleau (38), Lysandre Aubourg (64),  Christophe Mengelatte (65), Gwen Meunier (64), Lionel Michaux (89), Iban Duinat (64) et Nicolas Bernos (64) pour l’équipe des stagiaires et Vanessa Kysel (monitrice EFS 46), Isadora Guillamot (BEES Stagiaire 07), Thomas Floriot (moniteur EFS stagiaire 81), Mathieu Rasse (moniteur EFS 64), Francis Sartre (moniteur EFS 64) pour l’équipe des « cadres ».
Après la constitution des équipes, chacune d’entre elle enkite le matos nécessaire pour la sortie du lendemain. Une fois la mission accomplie, tout le monde se retrouve autour d’un bon petit armagnac avant d’aller sagement se coucher.

Lundi 20 février 2012 : Karhalzeta

Pour cette première journée spéléo du stage je me retrouve accompagné d’Isadora, Francis, Christiane et Lionel. Nous nous retrouvons tous devant la petite entrée marquée numéro 1 sur la topo et je me porte volontaire pour équiper. Une fois l’entrée prête, je commence à descendre avec Isadora pendant que nos trois autres compères se rendent à l’autre entrée. Une petite escalade de quoi ? trois mètres ? nous fait face. On grimpe ça vite fait bien fait sans corde avec Isa et épris de remords on se dit « autant équiper !». C’est donc parti pour faire un peu de déco pas forcément utile mais c’est un bon apprentissage pour moi. Nous rejoignons le reste de l’équipe en bas du P7 de l’entrée par laquelle ils sont passés et poursuivons notre progression. Après avoir galéré un bon moment à équiper un P7 suivit d’un P12 dans lesquels la corde frottait partout, on s’arrête manger un bout dans un méandre. Une fois repus, nous poursuivons mais sommes vite arrêté par une étroiture qui, comment dire, « gêne » Lionel. Après une première tentative infructueuse, il enlève baudrier et toute la quincaille pour s’y faufiler comme une anguille (ironie). Une seconde étroiture un peu plus loin nous fera rebrousser chemin. Direction la sortie avec une petite surprise pour Isa et moi qui voulions voir l’entrée que nous n’avions pas empruntée. Contents d’être tout beau tout propre, un petit ramping nous attend. C’aurait été trop facile sinon !
De retour au gîte, désenkitage, constitution des équipes du lendemain, réenkitage puis resto où de la grande gastronomie nous attend. Au menu : soupe, truitelles, jambon cuit (dois-je spécifier le liquide dans lequel il trempait ?), omelette (les légumes) et fromage de brebis.
Bien calés et de retour au gîte, Mathieu nous fait part de ses talents de dessinateur pour nous expliquer les techniques d’équipement. Après quelques verres d’armagnac, extinction des feux.

Mardi 21 février 2012 : Lucucillo

Deuxième sortie en compagnie de Francis et Gwen. Nous nous relayons avec Gwen pour équiper la cavité. Arrivé presque en bas de ce qu’indique la topo, on cherche à continuer mais nous manquons de quoi équiper. Gwen au fond d’un ressaut cherche un moyen de descendre le puits suivant. Il pense à sacrifier sa pédale pour s’en servir de sangle mais finalement nous décidons de remonter. Chacun déséquipe la partie qu’il n’avait pas équipé puis nous voilà dehors, prêts à aller se remplir la panse au resto. Bien évidemment la remontée ne s’est pas faite aussi rapidement que je l’écrie. Entre l’appréhension du vide de Gwen et moi qui met dix plombes à déséquiper Francis à fait preuve de beaucoup de patience.
Que les soirées se ressemblent en stage spéléo ! Désenkitage, réenkitage et direction resto. Pour cette soirée Mathieu a décidé de nous sortir le grand jeu. Après une présentation digne d’un grand conférencier du massif des Arbailles, Mathieu nous sort sa cinéthèque de spéléologue. Après un petit film sur les premières explos de La Pierre par Loubens, Lépineux, Tazieff and co plutôt sympa, nous voilà parti dans des courts métrages plus marrants les uns que les autres. Après avoir suivi une sorte de surhomme qui commence à courir en montagne, enchaine un canyon, se retrouve sous terre pour finir mer survolant les vagues avec son kite, nous avons le droit à un secours d’un pauvre Russe qui s’est cassé la jambe sous terre. J’oublie de préciser ! La vidéo était en Russe non sous-titré mais Thomas qui doit parler au moins une demi-douzaine de langues nous fait les traductions. Autant dire qu’il a su rendre le documentaire ludique. C’est des images plein la tête que nous partons nous coucher.

Mercredi 22 février 2012 : OX 665

Pour cette troisième journée, j’ai la chance, du moins je le croyais, d’être en compagnie 100% féminine. Vanessa, Cécile et moi nous rendons juste à côté de Lucucillo puis nous faisons guider par Mathieu jusqu’à l’entrée du trou. Par manque total de galanterie, je prends la tête et équipe les quelques premiers puits. La cavité est intéressante dans le sens où pour une fois, elle n’est pas brochée. Il faut donc réfléchir à l’équipement le plus sécurisant et confort comme nous l’a appris Mathieu avec ses magnifiques dessins. Cécile prend le relais pendant que Vanessa m’initie aux techniques de réchappe. Nous avons même le temps de faire un décrochage avant de poursuivre notre descente jusqu’à un puits un peu moins engageant que les autres car bien glaiseux. Vanessa me demande si je souhaite continuer à équiper et continuer notre progression. C’est à ce moment là que l’image de mes chers collègues Iban et Gwen tout boueux sortant de ce trou me revint en tête. Courageux comme je suis, je propose à Vanessa et Cécile de remonter et de bosser les décrochages. Cécile fait en premier temps la victime que je décroche tant bien que mal mais peut être pas assez vite à son goût. Je dis cela car j’ai ressenti comme une sorte de vengeance entre mes jambes lorsque nous avons inversé les rôles et que j’ai trouvé son décrochage très, très douloureux. Un point positif est tout de même à retenir puisque c’est la première fois que Cécile réussi à décrocher une victime sans son aide. Je ne lui en veux donc pas.
Après toutes ces émotions et de retour au gîte, plus la peine de raconter ce qui s’y passe. La soirée se termine sur un « atelier nœuds » qui dure, dure, dure,…

Jeudi 23 février 2012 : Bexanka

Pour finir en beauté, notre dernière sortie de la semaine se fera à Bexanka. Nous entamons  cette satanée marche d’approche chargés comme des mules. Pourtant nous n’avons pris uniquement l’essentiel (armagnac, rouge, marmite de garbure, la cuisine entière de Christophe,…). Cécile, Isa et moi-même nous chargeons de l’équipement du P50 de l’entrée. Une fois presque tout le monde en bas, j’entends une nouvelle fois Vanessa sur corde m’appeler ce qui signifie « décrochage ». Je m’exécute vite fait bien fait et nous rejoignons les autres. Nous arrivons assez rapidement au bivouac où nous déposons nos « vivres » et partons nous balader en direction de la salle du gour. Iban équipe le puits de Joly pendant qu’un atelier sculptage dans la boue s’improvise. Décidément, nous ne sommes tous que des grands enfants ! Petit détour par le magnifique temple chinois et ces excentriques puis nous voilà à notre terminus. Certains commencent à regarder leurs montres et réclament le retour pour l’apéro. Bizarrement nous arrivons assez rapidement au bivouac. On papote, on rigole, on regarde Christophe qui pourrait sérieusement penser à se reconvertir dans une carrière de chef cuisto, on joue à un jeu proposé par Cécile puis, petit à petit, tout le monde s’en va se coucher. Après une bonne petite grasse matinée, petit déj, rangement, remontée, décrochage (encore et encore) et nous voilà dehors.
Il ne nous reste plus qu’à nettoyer tout le matos. Pour ça, direction la source d’eau chaude à Camou sous un magnifique soleil. Les conditions sont idéales. On assiste même au retour des grues en migration signe de l’arrivée du printemps. De retour au gite, dernière petite boustifaille, signature de la paperasse pour valider les stages d’Isa et Thomas puis il est temps de se séparer.
Un grand merci à tous les participants et organisateurs de ce stage très formateur.

Nico

Comments

[underground64]

Bravo