Gouffre ETCHAR - IL 23 ou gouffre OLAHTZEZARRE - 17 février 2022

17 février 2022

Gouffre ETCHAR - IL 23 ou gouffre OLAHTZEZARRE - 17 février 2022

Et oui encore lui !!

Sous son deuxième nom on l'a reconnu.

Participants : Valérie V, Jerome F, Laurent D, Darioush, Thomas F, david I.

T. P. S. T. : 6h

PROJET : suite de l'exploration.

Déjà plusieurs compte rendu de ce trou, on l'aime bien.

Pourquoi ? Marche d'approche pour faignant, un beau P50 fractionné, des étroitures qui n'en sont plus et surtout un équipement en fixe mis par le club afin de faire de belles sorties presque pour tous, sans trimballer des tonnes de matos et enfin pour continuer l'exploration conjointement avec le club de St Herblain.

Chacun donc peut y trouver son compte.

Soyez indulgents à la lecture du compte-rendu, ce n'est pas une topo et il se peut que je mélange l'ordre de certains passages.

Le club Nantais a pris possession des lieux pour ces vacances de février, ils continuent d'explorer une multitude de trous dans le secteur. Thomas leur donne un coup de main.

RDV 9h CAFÉ. Nous passons saluer les copains au cayolar Lucugnebehety. Échanges spéléophilosophique autour d'un café avant de filer. Pas de temps à perdre, on se change puis échauffement des jambes pour la longue marche d'approche de 5 mn et nous voilà au bord du trou, j'en ai des courbatures.

10 H DÉJÀ. Nous sommes 5 au début de cette exploration, et Thomas a prévu de nous rejoindre en début d'après-midi, Iban aussi si son planning le permet.

Laurent et Darioush s'engagent dans le P15 de l'entrée, ils prendront un peu d'avance tandis que Valérie, Jérome et moi descendons plus tranquillement. C'est leur première dans ce gouffre et nous avons le temps.

L'entrée est sèche mais on s'attend à se mouiller un peu, la veille, Thomas et Jeremy de St Herblain y sont descendus en mode canyon. Il a pas mal plu ces derniers jours, averti je mets ma vieille néoprène sous la combi. Jérome est ravi et je lis dans ses pensées 《super, un canyon souterrain, dans quoi on s'embarque !》

Rapidement nous arrivons au P50, la fenêtre de passage n'est pas large. Jérome descend sans hésitation en bon canyonneur, peut être juste un peu déçu de ne pas voir une belle cascade se déverser. Un " libre" annonce qu'il est arrivé au fractionnement, on suit et pour Valérie ce trou noir n'est que formalité.

Une galerie de quelques mètres mène au puits suivant, un P10 avec de belles coulées stalagmitique, puis au méandre suffisamment large, pour finir par un P20.

L'explo de 1987 par l'ESA s'était arrêté là, à - 120 m. Nul besoin d'aller au fond de ce puits, le passage est plus haut par une étroiture verticale, la corde en place sert de guide, difficile de se tromper.

Derrière, nous entendons le bruit inhabituel de l'eau, c'est à partir de là que nous allons nous mouiller !

La faille est facile, il faut juste se laisser glisser sur les fesses jusqu'au relai suivant en se longeant à la main courante, bien sûr.

Le prochain puits est oblique et forme un virage, déviation et fractio sont obligatoires pour ne pas frotter.

Nous continuons par un beau puits, encore un, profond il mène jusqu'au bloc coincé et son plancher suspendu.

C'est dessous que ça se passe, un système de rampe, où ça frotte un peu, permet d'accéder au fond du puits moldmiché. Cette matière collante, le mondmilch, couleur béchamel avariée recouvre la roche et nous par la même occasion. Là ça mouille vraiment, faut pas trainer.

Les premiers ont pris de l'avance ce qui nous permet d'enchaîner rapidement. Un toboggan de mondmilch glissant forme cascade sur quelques mètres avant de se jeter dans un méandre, à lui tout seul il va ruiner nos beaux habits.

Nous sommes au fond du fond, le méandre sous nos pieds est bien actif, impénétrable, le club Nantais avait arrêté là leur prospection.

Leize Mendi à depuis repris l'exploration, découvrant une grande salle baptisée " Némo ", quelques galeries, deux cavités menant à un large P25.

Une petite vire au dessus du méandre nous permet une escalade terreuse, elle est équipée d'une main courante pour rejoindre l'entrée à la grande salle, lors d'une précédente visite Darioush et Thomas ont élargi ce passage, l'étroitesse de l'étroiture n'est plus, ça passe très facilement.

11h A PEINE.

Valérie et Jérome arrivent dans ce grand volume, même pas fatigués. Il aura fallu une petite heure pour rejoindre cette salle estimée à environ - 180 m, la topo en cours devrait nous éclairer un peu plus sur la profondeur de cette cavité.

Les autres sont déjà dans la galerie du bloc calcité, c'est le but de notre visite. Les coups de massette résonnent, ça y est la première reprend.

On profite pour faire le tour de la salle principale puis des deux autres cavités en dessous. Le cheminement est cairné en surface et fléché en dessous, histoire de ne pas s'engouffrer dans les nombreux trous qui mènent sur rien. Cette zone là demande de l'attention, les galeries et les cavités sont issues d'éffondrements et en y regardant de plus près c'est pas l'endroit pour casser la croûte !

Avec prudence on ira voir le P25 et son pseudo puits parallèle. L'équipement est en place mais nous avons convenu de ne pas y descendre.

Nous remontons jusqu'à " Nemo", Jérome ne se fait pas prier, il y fait meilleur et le stress retombe.

Au plafond de la salle, l'énorme puits retombant arrose, nous imaginons un autre cheminement caché, j'en suis sûr il y a forcément un autre réseau, ce sera l'objet d'une escalade prochaine, et grâce au prochain report en surface pourquoi pas chercher une autre entrée ?

Petite visite furtive de la galerie terreuse remontante et son méandre bien actif aujourd'hui, le bruit de l'eau s'entend de la salle. Maintenant élargi à la poudre de perlinpinpin on pense connaître l'issue de ce conduit, il rejoindrait la zone mondmilch précédemment passée. Dommage on espérait au moins passer au dessus afin de pouvoir shunter cette partie arrosée. La jonction reste tout de même à faire.

Allez, la visite guidée est terminée, faut aller bosser maintenant.

Laurent et Darioush ont bien avancé, l'équipement des cordes est digne d'une première !! On se faufile par l'orifice du bloc calcité, la galerie est sympa et sèche pour le moment, quelques ressauts plus bas et on rejoint les copains, ils sont en pleine désob dans un actif, on va devoir se mouiller à nouveau.

L'actif se perd mais une petite remontée en caillasse instables laisse deviner une suite. On continue le boulot, les pierres maintenant stabilisées, petit franchissement et quoi derrière ?

Un volume , ça paraît grand. On s'attend pour découvrir ensemble cette cavité.

Laurent file devant et crie 《 corde, y a une corde , on y croit pas mais effectivement y a bien une corde et pour cause il s'agit de la corde du P25 sous la grande salle. Nous sommes donc arrivés par le fameux " puits parallèle ", dit en passant qui n'en n'est pas un, que nous n'avions pas encore exploré.

Il s'agit plutôt d'une belle alcôve. On sait maintenant qu'un accès plus "sécu" est possible pour aller gratter au fond du P25.

Déçus que ce ne soit pas la suite tant espérée mais tout de même content de déboucher là ...les premiers.

Allez, faut pas s'avouer vaincu, on fouille, la tête dans les trous, mais rien, que des blocs sur des blocs.

Laurent, bouillonnant, reprend l'explo de l'actif, il sent quelque chose, mais bon, la rivière coule fort et va falloir accepter de se tremper.

Qui qui a mis sa néoprène ? Je m'y colle, assuré par la corde, pieds sur un plancher pas très catholique, je désobe. Laurent et Darioush, plus haut, réceptionnent les grosses caillasses.

Kasu !! Un trou apparaît, je règle la tension de ma poignée au cas où tout se barre sous mes pieds.

Prometteur tout cela !

Inutile de tous se cailler, la mâchoire craquante de Valérie va pas tarder à se décrocher, les copains peuvent donc remonter à la salle pour se mettre au sec et manger, mais voilà le message s'est perdu dans l'actif et seul le messager Darioush est remonté, oubliant ses potes ! Laurent me remplace et termine le job, le passage du puits est maintenant possible.

Ça coule fort tout de même, descendre là dedans c'est douche assurée.

14 H MIAM MIAM.

Nous remontons tous ensemble dans la salle pour manger un peu.

Une lumière apparaît, c'est Thomas qui déboule comme prévu, suivi de ...personne, Iban n'a pas du avoir le temps de venir.

Il descend pas pour jouer aux cartes le Thomas, 《alors y a quoi au fond ?》dit il.

Je me lance dans quelques explications mais je me doute bien que cela ne lui suffit pas, il veut voir de lui-même.

Comme nous avons bien travaillé, que nous sommes trempés jusqu'aux os, malgré qu'il soit encore tôt, nous décidons de battre en retraite. Laurent, Valérie et Jérome remontent les premiers, et avec Thomas et Darioush nous repartons au fond de la galerie, l'avis de Thomas est important quand à la suite de l'exploration.

Pas très content de l'équipement provisoire il dit vouloir revenir le lendemain améliorer tout cela. Lui aussi il aimerait bien y descendre dans ce puits arrosé, il hésite mais non il n'y va pas ! J'aurais parié le contraire, deviendrait-il sage le bonhomme ?

Dans quelques jours le ruisseau ne sera plus qu'un petit filet d'eau, il est donc judicieux d'attendre, et ça laissera à d'autres l'opportunité de belles découvertes.

Jamais avare d'explications il nous indique le bon équipement à faire car il n'est pas possible de faire relai en tête de puits. Un fusible corde ou câble devra être installé pour pallier aux frottements.

J'abandonne ma massette et burin pour les suivants.

C'est l'heure de remonter pour nous aussi, du matériel (cordes + amarrages + spit) est laissé à l'entrée de la salle, il servira on espère pour l'énorme suite !!

Au P50 nous rejoignons les copains, on se dit qu'il pourrait être intéressant de fractionner à nouveau ce puits, ça permettrait de ne pas attendre trop longtemps et la montée en serait plus aisée.

16 H DEJA LA SORTIE. Darioush bon dernier sort du trou , c'est rare de sortir aussi tôt. Il fait jour et presque beau.

On a pas tout compris dans ce trou, Thomas se lance dans des explications qu'il est le seul à comprendre, donc le voilà bâton à la main à schématiser sur le sol, un truc de militaire, Laurent comprend mieux. La profondeur du trou ? On dira -200 m histoire d'arrondir.

Il fait bon se changer, les visages sont couvert de terre, c'est bon ça !

Ah j'oubliais qui sait qui a perdu sa frontale et fait tomber son kit ? J'avoue, faut que je paye ma bière.

17 H APÉRO. quelques boissons fraîches traînent dans mon véhicule, faudrait pas qu'elles moisissent. On refait un peu le monde, et ça cause et ça cause. Il est l'heure, le bar ferme.

Les Nantais rentrent aussi de leur sortie au trou du Fakir, cavité en début d'explo qui peut-être permettra de rejoindre le trou du bidon ... là aussi affaire à suivre.

Dernier coup à boire dans le cayolar, un café svp et Darioush et moi quittons les lieux.

LE JOUR SUIVANT . Nouvelle sortie pour Thomas et le club Nantais.

Thomas m'appelle, génial ils ont fait la topo , mais pas que ! Le gars est descendu dans le puits où nous avons stoppé, j'en étais sûr, il pouvait pas s'en empêcher !

Ben quoi, c'est quoi la suite ?

P12 bien arrosé et plus bas un grand puits, possible P30 ... Etchar c'est pas fini.

Pour info, le P25 sous la grande salle est déséquipé, on y accédera maintenant par l'alcôve que l'on vient de découvrir.

Allez il reste à faire dans ce trou, n'hésitez pas, explo ou balade faut pas se priver d'un trou équipé ! Et facile ...par beau temps.

David.I

Posté par sergeplanes à 23:04 - Commentaires […] - Permalien [#]